
La théorie de l’évolution nous annonce une mutation constante de nos capacités et de notre corps. Au regard du chemin parcouru depuis la préhistoire, nous pouvons donc envisager notre métamorphose à venir selon une adaptation à notre environnement.
De primate à Néandertal puis à homo sapiens ou encore, selon des paléontologues en mal de buzz, à homo sapiens sapiens, terme maintenant abandonné, ou d’homo sapiens idaltu, notre homme de Herto, relégué lui aussi au rang de simple homo sapiens… le genre humain s’est modifié structurellement. (Vous avez dit genre?… autre débat !)
Mais il faut noter que notre environnement est lui-même en pleine transformation et certainement contrarié par nos excès et notre pollution.
Quel sera le visage demain de l’être humain? Quelles seront ses nouvelles facultés ? Quelles capacités aura-t-il abandonnées ?
Bref ! Quel impact aura cette mère nature malmenée sur nos propres corps, si tant est qu’il nous soit donné de s’adapter à ses caprices et de résister à notre autodestruction martiale!
Quel nom donnerons-nous à notre Homo sapiens sapiens du futur ? Tripler sapiens serait amusant dénotant notre incapacité à se dénommer… Certains envisagent un Homo deus ! Trop drôle et si bien épinglé au vu de notre puissante vanité…
Et quid du monde animalier muté ? Quand je vois certains animaux modifier leurs comportements, faire preuve d’intelligence, nous observer,… il est évident que leur mode de fonctionnement se modifie. Et il faudra bien prendre en compte dans nos vies l’interactivité de ces autres habitants de la Terre ! On voudrait tellement être les seuls à détenir la pensée, notre saint graal. Si de plus elle est abstraite, elle a d’autant plus de valeur, nous faisant monter à la 1ère place dans la chaine alimentaire. Le comble pour des êtres qui rêvent de devenir vegan…
Je ne serai plus là pour le voir… dommage ! Je suis si curieuse !
Sans faire la promo de ces livres, pour ceux que cela intéresse il y a de quoi réfléchir avec les livres de Yuval Noah Harari : Sapiens et Homo deus, même s’il y a de quoi débattre jusqu’au bout de la nuit…
Aussi, si au futur nous dépassons nos limites de progression. Si nous détruisons notre propre société. Si nous programmons notre propre disparition de cette terre… Il y a encore une chance que, animaux ou ce qu’il reste d’humains, certains survivent en s’adaptant au reste de notre planète malmenée.
En effet la théorie du rewilding, la dédomestication en francais, pourrait bien s’appliquer à nous mêmes. Redevenus de simples êtres survivants dans un milieu naturel délabré, notre capacité d’adaptation et celle de la nature pourrait nous replonger dans notre état originel.
Il est démontré que lâcher des animaux domestiques dans la nature où aucune intervention humaine, chasse ou autre, n’est faite, le vivant reprend ses facultés d’origine et son corps ses caractéristiques antérieures muscles, squelettes, morphologie, pour survivre dans son nouvel environnement. Cerise sur le gâteau, la nature elle-même se trouve modifiée reprenant elle aussi ses atours d’origine.
Beaucoup d’actions privées ou publiques se basent sur ce principe, dessinant des « no go zones » pour humains, espérant peut-être obtenir ainsi l’indulgence de mère nature pour l’homme du futur.
Il n’est pas dit comment les facultés intellectuelles s’en verraient modifiées. Notre cerveau reptilien reprenant du service au grand jour, notre pensée et notre intelligence régresseraient-elles? La cohabitation du génie et du muscle nous plongerait dans nos plus beaux films de fantastiques ! Mais est-ce là bien raisonnable ? L’humilité serait plutôt de croire au recommencement…
Alors au final, sauf à trouver une entente de dernière chance, si nous n’évoluons pas vers l’homo deus nous avons encore une chance de redevenir des cromagnons, ces homos qui n’étaient que sapiens !
Mais restons positifs… la nature nous a doté d’intelligence après tout… je compte donc sur certains d’entre vous aujourd’hui ou plus tard, mais pas trop tard, pour élever notre humanité sans oublier la nature. Oh ! J’oubliais de préciser, je ne parle pas ici d’écologie trop souvent réduite à la dernière taxe à inventer, au dernier véhicule polluant autrement. Les technologies propres sont un avenir à condition que ce soit réellement l’objectif et non une politique à des fins économiques.
Qui vivra évoluera…