Le Salon de La Couture est trèsbien organisé. Je suis contente de mon emplacement et j’ai pu décorer mon standcomme je le voulais. Les visiteurs sont présents, je n’ai plus qu’à lesrencontrer…
Et je me rends vite compte queprésenter son livre de 500 pages en quelques mots relève pour moi de l’exploit.C’est un exercice très difficile, il y a tellement de nuances dans mon roman,d’histoires imbriquées, … Et je ne vous parle pas de capter l’attention du« visiteur qui passe » !
-Vous voulez unmarque-page ? Vous aimez le fantastique ? Quel style defantastique ? …
Heureusement les visiteursviennent pour les livres et les auteurs, alors ils finissent toujours parrepasser devant votre table.
Une adolescente timide m’abordemaladroitement… Je me lance… mais sa gêne me gagne… Je bute sur les mots, unepetite voix en moi vient parasiter mon discours : c’est creux ce que tului racontes, elle ne va rien comprendre… quelques blancs… je reprendslaborieusement peu convaincue et peu convaincante ! J’ai simplement enviede lui dire « tu vas aimer, mon livre est super, tu sais les premierslecteurs ont vraiment adoré » mais ce n’est pas un argumentaire.L’adolescente me quitte le visage impénétrable…
C’est le métier qui rentre, il vafalloir être plus percutante ! Ma maladresse me fait rire. Quand on écrit,on ne pense pas qu’il faudra aussi trouver les mots pour promouvoir sonlivre !
Déjà un autre visiteurm’interpelle et me pousse à renouveler l’exercice… Je vais bien finir par avoirdes phrases fluides !
Comme des vagues lentes, lesvisiteurs avancent puis se retirent. Affluence et temps morts se succèdent,m’euphorisant ou me rendant somnolente…
Le salon maintenant bat son plein, je suis contente deconstater que la lecture est loin d’être morte ! Voir toutes cespersonnes, ces familles entières s’intéresser à chaque stand, chaque enfantrepartant un livre à la main qu’il tient comme un trésor, c’estencourageant ! Cela me donne encore plus envie d’écrire non plus seulementpour moi mais aussi pour eux !
Que viennent-ils chercher ? Ils veulent rêver,réfléchir, penser autrement, voir d’autres facettes du monde, de l’Homme,revisiter les valeurs, les sentiments…
Le fantastique plait et mélange les lecteurs : adolescents,jeunes adultes et adultes expérimentés. Tous ont ce même regard que j’aime etque je vois aussi dans mon miroir. L’imaginaire est une source de bonheur.
Merci à tous ces visiteurspatients qui m’ont aidée à m’améliorer ce week end. Certains m’ont même donnérendez-vous l’année suivante pour le tome 2. Je serai présente !
Je suis heureuse ! Ce salonm’a fait entrer dans un nouvel univers et quand j’en connaîtrai mieux lescodes, je suis sûre que je m’y plairai vraiment.